Nouvelle

Le tempétueux nouvel extrait de

Légendes d'un peuple – Le Collectif

1970, c'est hier, à l'échelle de l'histoire du monde. Et pourtant, les événements d'Octobre que le troisième extrait deLégendes d'un peuple – Le Collectif, Liberté surveillées, rappelle à notre mémoire apparaissent si contraires aux valeurs qui nous définissent comme société, que c'est comme s'ils étaient survenus à une autre époque. Pas il y a tout juste 45 ans.

Quand les défenseurs des Droits de l'homme
Étaient assis 
Sur les genoux de la police 
À cinq heures du matin

Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1970 était promulguée la Loi sur les mesures de guerre. Quelque 500 citoyens, dont de nombreux intellectuels et artistes québécois, se retrouveraient derrière les barreaux sans mandat. C'est ce que raconte le texte du poète Gérald Godin, lui-même emprisonné, dans lequel mord Éric Goulet sur une des plus tempétueuses pièces de Légendes d'un peuple – Le Collectif, portée par des arrangements dans la plus pure tradition folk-rock.

Et si Libertés surveillées était plus qu'une chanson? Et si les mots de Godin et la musique d'Alexandre Belliard étaient quelque chose comme un aide-mémoire, pour que toujours nous nous souvenions que lorsque « les bulldozers d'Octobre entraient / dans les maisons à cinq heures du matin », c'était une partie de ce qui nous définit à laquelle nous étions contraints de renoncer?

Soulignons qu'Éric Goulet joindra le 10 février le reste des interprètes de Légendes d'un peuple – Le Collectif sur la scène du Théâtre Outremont, à l'occasion de la grande première du spectacle tiré de cette rencontre au sommet entre quelques-unes des figures les plus importantes de la chanson québécoise et les personnages fondateurs de notre histoire. Une tournée québécoise sillonnera ensuite la province cet hiver.